Lauréats 2022 des prix thématiques
Prix de mathématique
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Prix Marc Yor (3000€)
Le prix est décerné à Nicolas CURIEN.
Professeur à l’Université Paris-Saclay, Institut de mathématique d’Orsay.
La recherche de Nicolas Curien est principalement orientée vers la compréhension de la géométrie à grande échelle des graphes aléatoires et de leurs limites continues. Il a en particulier étudié deux grands “types” d’objets qui sont les cartes planaires aléatoires et les arbres aléatoires. Plus récemment il s’est également intéressé aux surfaces hyperboliques aléatoires. Il a obtenu une grande variété de résultats dans les domaines de la géométrie et des métriques aléatoires, de la physique statistique sur réseaux aléatoires, de la géométrie hyperbolique et des processus de branchement spatiaux.
Prix Ernest Déchelle (1500€)
Le prix est décerné à Boris ADAMCZEWSKI.
Directeur de recherche CNRS à l’Institut Camille Jordan (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean Monnet Saint-Etienne/Centrale Lyon/INSA Lyon).
Boris Adamczewski est un mathématicien, spécialiste d’approximation diophantienne et de transcendance. Ses recherches se situent à l’interface de la théorie des nombres, de l’informatique théorique et de certains autres grands domaines mathématiques comme la combinatoire, l’algèbre, la théorie des équations différentielles et aux différences ou la théorie des systèmes dynamiques. Parmi ses principales contributions, plusieurs mêlent théorie des automates finis et théorie des nombres.
Prix Langevin (en hommage à la mémoire des savants français assassinés par les Nazis en 1940-1945) (1500€)
Le prix est décerné à Cécile HUNEAU.
Chargée de recherche CNRS au Centre de mathématiques Laurent Schwartz à l’École polytechnique (CMLS - CNRS/École polytechnique).
Ses recherches portent sur les équations d’Einstein de la relativité générale, qui peuvent s’exprimer comme des équations aux dérivées partielles d’évolution. Dans ce cadre, elle s’intéresse particulièrement à des questions de stabilité, ainsi qu’aux limites de solutions haute-fréquence. En collaboration avec Jonathan Luk, elle a montré que sous une hypothèse de symétrie de translation, l’effet de perturbations haute-fréquences dans les solutions des équations d’Einstein correspondait à l’apparition d’un tenseur énergie impulsion effectif de type Vlasov.
Prix Élie Cartan (1500€)
Le prix est décerné à Romain DUJARDIN.
Professeur à Sorbonne université et membre du Laboratoire de probabilités statistique et modélisation (CNRS/Sorbonne Université/Université Paris Cité).
Ses recherches portent principalement sur les systèmes dynamiques holomorphes à une et plusieurs variables complexes, souvent en interaction avec d'autres domaines des mathématiques, comme la théorie des probabilités, la théorie géométrique des groupes, ou la dynamique arithmétique.
Prix de physique
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Prix Aniuta Winter-Klein (3000€)
Le prix est décerné à Grégory SCHEHR.
Directeur de recherche CNRS au Laboratoire de physique théorique et hautes énergies (Sorbonne Université/CNRS).
Grégory Schehr s'intéresse aux modèles et processus aléatoires pertinents pour la physique statistique des systèmes complexes, classiques et quantiques. Il a notamment obtenu des résultats originaux pour les statistiques d'événements rares dans les systèmes fortement corrélés, comme les statistiques d'extrêmes ou les temps de premier passage. Récemment, il a mis en évidence des connexions fondamentales entre les matrices aléatoires, les systèmes de fermions piégés et des modèles de croissance stochastique. .
Prix Madeleine Lecoq (1500€)
Le prix est décerné à Suheyla BILGEN.
Chercheuse postdoctorale au CNRS, Laboratoire de physique des 2 infinis - Irène et Joliot Curie (IJCLab - CNRS/Université Paris-Saclay/Université Paris Cité).
Après avoir réalisé sa thèse en collaboration avec le CERN à Genève sur l’étude du vide dynamique dans le LHC, Suheyla Bilgen a poursuivi dans ce domaine en tant qu’ingénieur de recherche au CNRS à IJCLab. Elle s’intéresse à l’évolution de la pression dans les collisionneurs de particules. Ces variations de pression sont liées à la circulation des faisceaux qui ionisent le gaz résiduel, produisant des ions et électrons qui limitent les performances requises. Ses travaux ont permis pour la première fois de mesurer les ions parasites qui perturbent le faisceau du LHC, le plus grand collisionneur au monde. .
Prix des sciences mécaniques et informatiques
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Prix Jaffé - Fondation de l’Institut de France (6850€)
Le prix est décerné à Charles BAROUD.
Professeur à l'École polytechnique, chercheur au Laboratoire d'hydrodynamique (LadHyX - CNRS/École polytechnique) et directeur de l'unité Microfluidique Physique et Bio-ingénierie (Institut Pasteur/École polytechnique).
Charles Baroud est professeur à l'École polytechnique et chercheur au LadHyX où il dirige une équipe sur la microfluidique depuis 2002. Ses recherches abordent des questions fondamentales, sur les couplages multiphysiques dans des géométries complexes, ainsi que des sujets appliqués aux technologies de micro-gouttes. Ces technologies servent à aborder divers problèmes biologiques dans une équipe qu’il dirige à l’Institut Pasteur. Ses travaux ont mené à plus de 70 articles et 10 brevets, ainsi qu’à deux startups.
Prix Michel Monpetit - Inria (4500€)
Le prix est décerné à Marco DI RENZO.
Marco Di Renzo est directeur de recherche CNRS au Laboratoire des Signaux et Systèmes (L2S - CNRS/CentraleSupélec/Université Paris-Saclay) où il est responsable de l’équipe "couches physiques intelligentes pour les systèmes de communication".
Spécialiste en modélisation mathématique, analyse des performances et optimisation des systèmes de communication sans fil, les activités de recherche de Marco Di Renzo sont multidisciplinaires à l’interface entre théorie de la communication, électromagnétisme et métamatériaux. Il a contribué à la conception et au développement de plusieurs technologies de communication sans fil, notamment la modulation spatiale et les surfaces reconfigurables intelligentes.
Prix Blaise Pascal du Gamni-Smai (3000€)
Le prix est décerné à Aline LEFEBVRE-LEPOT.
Chargée de recherche CNRS au Centre de mathématiques appliquées (CMAP - CNRS/École polytechnique/Inria).
Les travaux de recherche d'Aline Lefebvre-Lepot portent sur les milieux granulaires secs et les suspensions denses. Ils concernent aussi bien la modélisation que l’analyse et le développement de méthodes numériques efficaces ou le calcul haute performance. Plus précisément, elle a contribué à la résolution du problème fluide/structure sous-jacent et à la gestion des interactions proches entre grains (contacts, fluide interstitiel). Ses travaux ont été concrétisés par de fructueuses collaborations interdisciplinaires.
Prix Edmond Brun (1500€)
Le prix est décerné à Marc MASSOT
Professeur à l’École polytechnique, membre du Centre de mathématiques appliquées (CMAP - CNRS/École polytechnique/Inria) à l’École polytechnique.
Marc Massot est mathématicien appliqué, spécialiste de modélisation, d’analyse numérique et de calcul scientifique. Il a développé et analysé des modèles et méthodes de simulation innovants pour la mécanique des fluides complexes (physique des plasmas, propulsion électrique, écoulements diphasiques et réactifs…) qui ont permis de lever des verrous tant scientifiques que pour les applications dans les domaines de l’aéronautique et de l’astronautique. Après avoir installé une équipe de mathématiques dans un laboratoire d’ingénierie menant à des collaborations interdisciplinaires très fructueuses à CentraleSupélec de 2005 à 2017, il porte maintenant l’Initiative HPC@Maths à l’École polytechnique pour apporter des solutions mathématiques novatrices pour les sciences appliquées, les entreprises et les PME.
Prix des sciences de l'univers
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Prix sur la recherche scientifique en zone polaire et subpolaire (3000€)
Le prix est décerné à Amaëlle LANDAIS.
Directrice de recherche CNRS au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE - CEA/CNRS/UVSQ/IPSL).
Amaëlle Landais est une chercheuse française qui se consacre à l’étude des carottes de glace polaires au Groenland et en Antarctique. Elle a développé plusieurs traceurs géochimiques permettant de reconstruire le climat en lien avec l’évolution des cycles biogéochimiques dans le passé et s’implique aussi dans les développements instrumentaux avec des déploiements sur le terrain polaire. Elle coordonne plusieurs projets de recherche au niveau national et international sur l’étude des carottes de glace polaires ce qui en fait un acteur majeur de cette communauté.
Médaille Georges Millot
Le prix est décerné à Jacques SCHOTT.
Directeur de recherche émérite CNRS au Laboratoire Géosciences Environnement Toulouse (GET/OMP - CNRS/CNES/Université Toulouse III-Paul Sabatier/IRD).
Jacques Schott est un spécialiste des interactions entre l’eau et les roches dans les environnements naturels. Il est reconnu pour ses contributions décisives à la prédiction et la quantification du comportement des éléments chimiques et de leurs isotopes lors de la dissolution et précipitation des minéraux. Les résultats de ses travaux se sont montrés essentiels pour la modélisation de l’impact au cours du temps de l’altération des roches sur le cycle du carbone et des nutriments dans les enveloppes superficielles de la terre et pour l’utilisation des signatures isotopiques des minéraux afin de reconstituer les environnements du passé.
Prix de chimie
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Prix Seqens de l'Académie des sciences (6000€)
Le prix est décerné à Paola ARIMONDO.
Paola B. Arimondo est directrice de recherche, Unité chimie biologique épigénétique (CNRS/Institut Pasteur) à l'Institut Pasteur.
Elle s'intéresse aux modifications épigénétiques et leurs implications dans les maladies. Avec son équipe, elle développe des molécules capables de les inhiber. Son travail a ouvert une nouvelle voie avec la synthèse des premiers inhibiteurs bisubstrats de la méthylation de l'ADN et leur utilisation pour reprogrammer les cellules cancéreuses et bloquer les infections par les pathogènes. Avant son recrutement à l'Institut Pasteur, elle a dirigé l'unité de ciblage épigénétique du cancer, un laboratoire public-privé entre le CNRS et les laboratoires Pierre Fabre à Toulouse.
Prix Minafin (5000€)
Le prix est décerné à Marc MAUDUIT.
Directeur de recherche CNRS, Institut des sciences chimiques de Rennes (CNRS/Université de Rennes 1/École Nationale supérieure de chimie de Rennes).
La recherche de Marc Mauduit se situe dans le domaine de la catalyse organométallique pour une chimie durable. Il s’intéresse notamment à la conception de ligands ancillaires carbéniques innovants, aisément accessibles et modulables, qui confèrent aux métaux de transition des propriétés inédites. Ainsi, son équipe développe des procédés catalytiques éco-efficients capables de transformer la biomasse en molécules d’intérêts ou de produire des édifices moléculaires complexes contenant divers motifs chiraux.
Prix Fédération Gay Lussac - Académie des sciences pour la chimie au cœur des enjeux de la société (5000€)
Le prix est décerné à Christelle HUREAU-SABATER, directrice de recherche au CNRS au Laboratoire de chimie de coordination (LCC - CNRS/) et Clotilde POLICAR, professeure au Laboratoire des biomolécules (CNRS/ENS-PSL/Sorbonne Université) du département chimie de l’École Normale Supérieure-PSL.
Passionnées par le rôle des cations métalliques dans le vivant, Christelle Hureau-Sabater et Clotilde Policar se sont illustrées en chimie bio-inorganique : Christelle Hureau-Sabatier en lien avec des pathologies amyloïdes et Clotilde Policar dans la lutte contre le stress oxydant et l’imagerie des métaux en contexte biologique. Christelle Hureau-Sabatier a démontré l’importance des ions cuivre et zinc dans les processus de stress oxydant et d’auto-assemblage peptidique liés à Alzheimer et développe des approches thérapeutiques : agents captant les ions cuivre et de modulation de la formation d’amyloïdes. Clotilde Policar développe des anti-oxydants catalytiques inspirés de métalloenzymes avec des perspectives thérapeutiques, et des métallosondes pour des imageries non conventionnelles. Le travail de son équipe est pluridisciplinaire : chimie, biologie cellulaire, approches physiques et analytiques. Elles partagent avec enthousiasme leur science au travers de nombreuses actions (conférences grand public, théâtre scientifique, expérimentations pour le jeune public) et s’impliquent dans diverses responsabilités à l'échelle nationale et internationale, notamment dans les associations nationales et internationales de leur discipline (FrenchBIC et SBIC ).
Prix Philippe A. Guye (3000€)
Le prix est décerné à Marie-Liesse DOUBLET.
Directrice de recherche à l’Institut Charles Gerhardt (CNRS/Université de Montpellier/École nationale supérieure de chimie de Montpellier).
Marie-Liesse Doublet développe des approches théoriques originales, basées sur les concepts de liaisons chimiques et de structures électroniques pour comprendre et prédire les propriétés physico-chimiques des matériaux périodiques. Cette chimie conceptuelle a permis la découverte de matériaux innovants et a contribué à faire de l’outil théorique un véritable allié de la science expérimentale dans le domaine du stockage électrochimique de l'énergie.
Prix Pierre Desnuelle (1500€) et Médaille Berthelot
Le prix est décerné à David PIGNOL.
Directeur de recherche au CEA, Institut de Biosciences et biotechnologies d'Aix-Marseille (CEA/CNRS/Aix-Marseille Université).
Les recherches de David Pignol ont porté tout au long de sa carrière sur le rôle des ions métalliques dans les processus d’adaptation des microorganismes à leur environnement. Ses travaux ont permis la découverte de nouveaux systèmes d’acquisition des métaux physiologiques, la caractérisation de métalloenzymes originales ainsi que la description des mécanismes de biominéralisation conduisant à la formation de particules métalliques magnétiques impliquées dans la mobilité de certaines bactéries.
Prix de biologie
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Prix Jaffé - Fondation de l’Institut de France (6850€)
Le prix est décerné à Marie-Hélène VERLHAC.
Directrice de recherche CNRS au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (Inserm/CNRS/Collège de France).
Marie-Hélène Verlhac étudie l’héritage maternel transmis par le gamète femelle à sa descendance. A la fécondation, le gamète femelle transmet non seulement son génome haploïde mais aussi son énorme cytoplasme contenant les réserves nécessaires à la formation de l’embryon. Ses travaux ont été à l’initiative de la recherche sur assemblage et positionnement des fuseaux méiotiques d’ovocytes de mammifères dépourvus de centrosomes, présents dans la plupart des cellules. Son équipe a découvert des mécanismes originaux, basés sur des phénomènes purement biophysiques, contrôlant nature et préservation de l’héritage maternel. Récemment, ils ont identifié un contrôle de l’épissage des ARNm maternels par les forces du cytoplasme ouvrant de nouvelles pistes de recherches.
Prix Roy-Vaucouloux (3000€)
Le prix est décerné à Jonathan WEITZMAN.
Jonathan Weitzman est professeur de génétique à l’Université Paris Cité et directeur fondateur du Centre épigénétique et destin cellulaire (CNRS/Université de Paris).
Il dirige une équipe au sein de l’UMR 7216 Epigénétique et Destin Cellulaire. Il est diplômé des universités de Manchester et d'Oxford, au Royaume-Uni. Il a travaillé au Dana-Farber Cancer Institute, Harvard Medical School, Boston, USA et a été chargé de recherche à l'Institut Pasteur de Paris. Ses travaux ont porté sur la compréhension de la contribution des voies de transduction du signal et de la régulation transcriptionnelle dans le contexte du cancer et des interactions hôte-parasite.
Prix Foulon (3000€)
Le prix est décerné à Gwyneth INGRAM.
Directrice de recherche CNRS du Laboratoire Reproduction et développement des plantes (CNRS/inrae/ENS de Lyon), Gwyneth Ingram étudie la communication inter-tissulaire qui coordonne le développement des organes reproductrices des plantes.
Son appproche intégrative et interdisciplinaire a révélé des dialogues moléculaires et physiques entre les différents tissus de ces structures complexes, et a démontré leur intérêt comme modèles pour disséquer les mécanismes clefs du développement végétal.
Prix du Dr et de Mme Henri Labbé (3000€)
Le prix est décerné à Bruno HUDRY.
Chargé de recherche CNRS à l’Institut de biologie Valrose (CNRS/Inserm/Université Côte d'Azur).
Après des études à l’École Normale Supérieure de Lyon, Bruno Hudry a réalisé sa thèse à l’Institut de Biologie du Développement de Marseille. Lors de son séjour post-doctoral à Londres, Bruno Hudry a mis en évidence un nouveau rôle des chromosomes sexuels dans les tissus adultes, notamment les cellules souches intestinales. Recruté au CNRS en 2018 et lauréat des programmes ATIP-Avenir et ERC Starting, il a depuis poursuivi son travail sur les chromosomes sexuels et, de manière plus générale, sur les mécanismes moléculaires à l’origine de différences entre les sexes.
Prix Mémain-Pelletier - Fondation de l'Institut de France (3000€)
Le prix est décerné à Christian LIENHARDT.
Directeur de recherche à l’IRD, unité TransVIHMI (IRD/Inserm/Université de Montpellier).
Les programmes de recherche que Christian Lienhardt a menés ont porté sur l’amélioration des outils de la lutte antituberculeuse dans les pays à faibles ressources, à travers l’étude des facteurs de susceptibilité et de transmission de la tuberculose et leur application en recherche clinique. Par son travail pionnier dans la méthodologie et la conduite d’études cliniques princeps, il a ouvert la voie aux nouveaux traitements de courte durée de la tuberculose pulmonaire, dans le but d’obtenir une guérison plus rapide et efficace, ainsi qu’une diminution de la transmission et de l’émergence de formes multi-résistantes.
Prix Tregouboff (2500€)
Le prix est décerné à Colomban DE VARGAS.
Directeur de recherche au CNRS à la Station biologique de Roscoff (CNRS/Sorbonne Université).
Aux interfaces entre les sciences de la vie et de la Terre, entre les échelles moléculaire, cellulaire, et planétaire, les travaux de Colomban de Vargas ont permis d’explorer les frontières de la biodiversité du microbiome marin, de comprendre comment celle-ci se structure dans l’océan, et de dévoiler des mécanismes morpho/génétiques contribuant à l’extraordinaire diversification des micro-eucaryotes. Ces travaux contribuent à l’essor de la ‘biologie planétaire’ et de la soutenabilité.
Prix Dagnan-Bouveret (1500€)
Le prix est décerné à Anne MORICE
Chirurgienne maxillofacial, étudiante en thèse à l’Hôpital Necker Enfants Malades, APHP, Institut des maladies génétiques Imagine, Equipe de Laurence Legeai-Mallet à Paris.
En tant que chirurgien maxillofacial, Anne Morice participe à la prise en charge chirurgicale (ostéotomies maxillomandibulaires) des patients atteints d’ostéochondrodysplasies à l'Hôpital Necker au sein du service de chirurgie maxillofaciale et chirurgie plastique. Ses travaux de thèse de sciences lui ont permis de renforcer le lien essentiel entre recherche clinique et recherche fondamentale. Elle a pu montrer l’impact des mutations activatrices FGFRs au cours de la réparation osseuse, et les bénéfices des antagonistes des FGFRs, et de la voie de signalisation des MAPKinases dans ce processus. Ses résultats ouvrent des perspectives thérapeutiques majeures dans le cadre de la réparation osseuse.
Médaille Louis Pasteur - Fondation André-Romain
Le prix est décerné à Tâm MIGNOT.
Directeur de recherche CNRS au Laboratoire de chimie bactérienne (CNRS/Aix Marseille Université).
Depuis 2002, Tâm Mignot étudie le mécanisme par lequel les bactéries se déplacent sur des surfaces et dirigent leur mouvement pour adopter des comportements sociaux. Ce travail de recherche s’inscrit dans l’étude générale des mécanismes de propagation des interactions cellulaires permettant la coordination multicellulaire sur de grandes échelles. Au cours des 15 dernières années, l’équipe a élucidé plusieurs mécanismes moléculaires centraux permettant aux bactéries de se déplacer, de détecter et de tuer leurs proies par contact direct.
Prix Applications des sciences
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Prix Ivan Peychès (3000€)
Le prix est décerné à Jean-François GUILLEMOLES
Jean François Guillemoles est directeur de recherche CNRS, responsable de l’unité mixte de recherche de l’Institut photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF - CNRS/École polytechnique/Chimie ParisTech/IPVF SAS) dont les recherches sont dédiées à l’utilisation de l’énergie solaire.
Ses travaux ont permis des avancées sur des concepts à haut rendement pour la conversion de l'énergie solaire, la synthèse de nouveaux matériaux et l’ingénierie de leurs interfaces, des techniques de caractérisation basées sur la luminescence, la modélisation de matériaux et dispositifs photovoltaïques et la proposition de nouvelles applications pour le photovoltaïque. Il est auteur/coauteur de plus de quatre cents publications (articles à comité de lecture, chapitres de livres, brevets, actes…)
Prix Aymé Poirson (3000€)
Le prix est décerné à Christophe BOISSON.
Directeur de recherche CNRS au Laboratoire Catalyse, Polymérisation, Procédés et Matériaux (CP2M - CNRS, CPE Lyon, Univ.Lyon1).
Christophe Boisson a reçu sa thèse de doctorat de l’Université Paris-Sud en 1996. Il a été recruté en tant que Chargé de Recherche au CNRS dans le Laboratoire de Chimie et Procédés de Polymérisation pour développer la catalyse de polymérisation des oléfines et des diènes conjugués. Il a été nommé directeur de recherche en 2008. Depuis 2019, il dirige le laboratoire commun ChemistLab regroupant l’entreprise Michelin, le laboratoire Catalyse, Polymérisation, Procédés et Matériaux et l’Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires. Ses principales réalisations concernent la découverte de nouveaux élastomères nommés EBR (Ethylene Butadiene Rubber) en collaboration avec Michelin et le développement du concept de supports activateurs pour la conception de catalyseurs métallocènes supportés pour la polymérisation des oléfines dans des procédés hétérogènes.
Prix Histoire des sciences et épistémologie
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Prix Grammaticakis-Neuman (1500€)
Le prix est décerné à David AUBIN.
Professeur à l’université Paris-Sorbonne, membre de l'Institut de Mathématiques de Jussieu-Paris Rive Gauche (IMJ-PRG - CNRS/Sorbonne Université/Université de Paris).
L’objectif principal des travaux de David Aubin est de développer une histoire des sciences proprement culturelle cherchant à faire apparaître l’importance des transferts de connaissances entre disciplines, mais aussi entre divers acteurs de la société. Dans cette perspective, il s’est tout particulièrement intéressé à divers terrains : la modélisation mathématique, les sciences de l’observatoire ou la mobilisation scientifique pendant la Première Guerre mondiale. Il s'attache actuellement à l’étude des cultures publiques d’observation astronomique.
Prix Paul Doistau-Émile Blutet de l'Information scientifique (1500€)
Le prix est décerné à Bruno MONFLIER.
Après un Bac Philo, un diplôme de Sciences-po (Section service public), et deux D.E.S. (Diplôme d’Etudes Supérieures) l’un en droit public, l’autre en sciences politiques, suivis d’une carrière professionnelle dans l’Ingénierie, rien ne prédestinait Bruno MONFLIER à la médiation scientifique. C’est pourtant à cette activité, vite devenue une passion, qu’il a consacré 32 ans de sa vie, d’abord en parallèle de son activité professionnelle, puis à 100% depuis sa retraite C'est ainsi qu'est né, en 1991, le Festival d'Astronomie de Fleurance qui a lui-même donné naissance à d’autres activités de médiation, notamment vers les scolaires et à la création des associations « A Ciel Ouvert » (devenu « Instant Science » après fusion avec une autre structure de médiation) et « la Ferme des Etoiles » Désormais ouvert à d’autres domaines scientifiques, le projet créé par Bruno MONFLIER emploie aujourd’hui 25 personnes à temps plein. Le Festival qui en est à l’origine est devenu la première manifestation de culture scientifique « grand public » en Europe et s’est, aussi, exporté au Liban et au Mexique.
L'Académie leur rend hommage à l'occasion des cérémonies de remise des prix sous la Coupole de l'Institut de France, les 18 octobre et 22 novembre 2022.
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